Khalifa Sall et l’Etat, en guerre ouverte

Après la guerre des ordures, le blocage de l’emprunt obligataire de la mairie de Dakar, tout comme l’Acte III de la décentralisation, revoilà l’Etat du Sénégal et le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, sur le qui-vive. A l’origine du contentieux, l’aménagement de la Place de l’Indépendance que s’arrachent la mairie de Dakar et le ministère du Renouveau du cadre urbain, Diène Farba Sarr. Le maire socialiste promet de répondre maintenant coup pour coup contre l’Etat, car ayant épuisé toutes les procédures pour éviter la confrontation.

Que les détracteurs du maire de Dakar se le tiennent pour dit ! Khalifa Ababacar Sall, maire socialiste de Dakar, est désormais prêt à répondre coup pour coup. En effet, face à la presse hier, mardi 2 février, après avoir essuyé des tirs de gaz lacrymogènes, l’édile de Dakar s’est voulu clair. «J’ai toujours fait face, ce sont les manières et les méthodes qui vont différer. Je suis très responsable pour ne pas user de la violence. Par contre, tout coup reçu sera rendu», a-t-il averti à qui veut l’entendre. Pour cause, explique-t-il, «vous avez vu que nous attrayons devant les juridictions tous les actes que l’Etat pose, rien que pour montrer qu’avant d’aller à la confrontation, il faut épuiser les procédures». Estimant par conséquent que toutes les voies de recours sont épuisées, pour faire entendre raison à l’Etat qui fait du «je m’en fous», Khalifa Sall entend répondre aussi par du «je m’en fous».

Revenant par ailleurs sur les nombreux bras de fer qui opposent la ville de Dakar à l’Etat du Sénégal, dont cette dernière prise de gueule avec le ministre du Renouveau urbain, Diène Farba Sarr, le maire de Dakar a fait savoir que «depuis plusieurs mois, nous subissons des agressions successives sur nos compétences, nos moyens, agressions physiques comme tout à l’heure (jet de gaz lacrymogène sur les maires de Dakar-ndlr)».

Pour lui, l’Etat essaie de les «piétiner» et de les «museler», mais «ça suffit maintenant». De l’avis du maire socialiste, ce «harcèlement» donne l’impression que l’Etat veut sanctionner les populations de Dakar, pour le vote massif de la liste de ‘’Taxawu Dakar’’, lors des dernières locales. Peine perdue, selon lui, car «personne ne nous empêchera d’assumer la plénitude de notre mandat». Mieux, M. Sall qui est convaincu que la Place de l’Indépendance, comme celle de la Nation (Place de l’Obélisque) relèvent des compétences de la mairie de Dakar, prévient «qu’il est hors de question que nous laissions quiconque faire le travail à notre place». A l’en croire, il y a déjà un projet bien ficelé, avec son financement, pour lesdites places. Ainsi donc, il a indiqué que la ville n’a demandé l’aide de personne.

Par conséquent, l’édile de Dakar a invité tous les élus de la ville, ainsi que toutes les populations de la capitale, à l’hôtel de ville, le jeudi 4 février, à 15h. Sur les raisons de cette convocation, Khalifa Sall a indiqué que «c’est pour instaurer avec eux une discussion et un dialogue, mais surtout prendre avec eux les décisions qu’il faut pour montrer à ceux qui tentent de nous bâillonner que leurs velléités seront veines».

DES LACRYMOS POUR KHALIFA SALL ET CIE

Il faut cependant noter qu’au préalable, la police avait jeté des gaz lacrymogènes sur les maires de la ville de Dakar. En effet, à la sortie de leur rencontre avec le préfet de Dakar, pour lui faire part des agitations du ministre Diène Farba Sarr, les élus se sont vus opposer l’accès à la Place de l’Indépendance par les forces de l’ordre. Le maire de Dakar était en compagnie des élus de la ville tels qu’Alioune Ndoye (Dakar Plateau), Barthélémy Dias (Mermoz/Sacré-Cœur), Madiop Diop (Grand Yoff), Cheikh Guèye (Dieuppeul/Derklé), ainsi que Seynabou Wade (Fass/Colobane), et autres.
Pour rappel, dans la nuit du lundi au mardi, les élus de la ville de Dakar ont enlevé les piquets installés vers 21 heures, qui devaient servir de support à une balustrade en zinc, en vue des travaux initiés par le département ministériel de Diène Farba Sarr. Le ministre du Renouveau du cadre urbain comptait ainsi aménager la Place de l’Indépendance (ex place Protêt), pour un coût de 300 millions. Mais, la mairie de Dakar qui a aussi des projets pour la même place, estimés à hauteur de 5 milliards de Cfa, oppose son véto.
sudonline.sn

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