Italie : Après le puissant séisme, le bilan ne cesse de s’aggraver

En Italie, le bilan du séisme qui a frappé le centre de l’Italie hier, mercredi 24 août, continue de s’aggraver, un séisme de magnitude 6,2 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre se trouve dans la région de l’Ombrie. La protection civile vient d’annoncer que le bilan s’élevait désormais à 247 morts, ce qui en fait l’un des plus meurtriers tremblements de terre de ces dernières années dans la péninsule. Ce 25 août au matin, la population italienne est donc toujours sous le choc. Des répliques ont encore été ressenties, ce qui ne contribue pas à rassurer les gens.

Dans la nuit de mercredi 24 au jeudi 25 août, indique notre envoyée spéciale dans la région, Domitille Piron, plusieurs secousses ont encore réveillé les habitants de cette vallée au pied des montagnes des Apennins. Certains n’ont même pas voulu dormir. Les visages sont fatigués, tristes et toujours apeurés parce que les gens sont désormais au courant de la situation générale ; ils ont vu les images aériennes dans les médias montrant les villages totalement dévastés.

Sur toute la zone où a eu lieu le tremblement de terre, plus de 1 500 personnes ont perdu leur maison. Ils ont tout perdu. Il y a quatre villes et villages qui ont été principalement touchés : Amatrice, Accumoli, Posta, Pescara del Tronto (quartier d’Arquata). Ils sont presque entièrement détruits.

Craintes

Et à chaque secousse – de toutes petites répliques – les craintes persistent parce que beaucoup remettent en cause les constructions qui ne sont pas aux normes anti sismiques, alors que la terre bouge souvent ici.

A Amatrice par exemple, les travaux pour sécuriser le bâtiment de l’école ont été réalisés il y a quatre ans. Mais, depuis hier, l’école s’est effondrée. « Ma ville n’existe plus, mais il faut rester souder et se reconstruire », disait le maire, hier. Le centre-ville est complètement inaccessible. Tout s’est effondré et les secours recherchent encore des victimes. Ils gardent espoir de les trouver vivantes.

Les habitants d’Amatrice, qui ont réussi à s’en sortir la nuit dernière, mercredi 24 août, ne comprennent pas. Ils sont abasourdis, errent dans les rues mais ils se sentent chanceux. Pour l‘instant, ils n’ont pas accès à leur maison et les autorités sont en train de recruter des gardiens pour surveiller les maisons en ruine des vols, de ceux qu’on appelle ici « les chacals ».

Aide

Les rescapés espèrent désormais de l’aide. Très vite, de nombreux volontaires ont apporté leur soutien, un bel élan de solidarité s’est organisé tout autour d’eux.

Mais quand retrouveront-ils une maison ? C’est la principale question. Depuis le tremblement de terre non loin d’ici, à l’Aquila, il y a sept ans, certains habitants n’ont toujours pas été relogés.

« Tout est en ruines »

Luca, un rescapé dont la maison a été très abimée par le tremblement de terre, une soixantaine d’années, il est resté à Amatrice toute la journée, à attendre, à regarder les secours, avec sa femme. Ils ont ensuite rejoint le camp d’accueil d’urgence.

« Il y a eu un gros bruit, dit-il, et il y a eu des bouts de façades qui sont tombées après beaucoup de secousses, des secousses, donc je me suis levé, et je suis descendu ici, je suis sorti par cette porte ». Luca poursuit : « Vous voyez il y a énormément de dommages, tout est en ruines à l’intérieur et à l’extérieur, ma maison n’est pas tombée mais elle est très abîmée il y a beaucoup de dégats ».

« Tout est fini ici, la vie en général, le tissu social, l’économie, tout est détruit, moi j’ai un cousin qui est mort, tout est détruit, fini, ce qu’il y avait avant n’est plus, c’est terrible », conclut, abattu, ce rescapé.

Urgence nationale

Dans ce contexte d’urgence à tous niveaux, le gouvernement italien va se réunir en Conseil des ministres, nous indique notre correspondante à Rome, Anne Le Nir, pour débloquer immédiatement un fond de 50 millions d’euros. Il servira, entre autre, à reloger, dans les meilleures conditions possibles, les nombreuses personnes âgées qui n’ont plus leur maison. Des rescapés qui ne peuvent pas vivre sous une tente. Car dans les montagnes du centre de l’Italie, la nuit, la température est actuellement inférieure à 9°C.
rfi.fr

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