D’importantes quantités de riz local en souffrance dans la Vallée

En tournée de suivi de la campagne dans le Nord du pays, le ministre et sa délégation ont constaté les importantes quantités de riz local blanc et paddy dans les magasins de stockage et les rizeries. Un paradoxe puisque le Sénégal va importer 180.000 tonnes de riz de l’Inde.

Au moment où le Sénégal s’apprête à importer du riz indien, des milliers de tonnes de riz blanc et de paddy sont stockées dans les magasins de la vallée du Fleuve Sénégal. Les producteurs et propriétaires de rizeries entonnent le même cri de désarroi. « On n’arrive pas à vendre le riz », ont-ils signifié au Dr Papa Abdoulaye Seck, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, en tournée de suivi de la campagne dans le Nord du pays. Ils peinent à trouver des acquéreurs pour leurs stocks. Joint au téléphone, Korka Diaw, productrice et transformatrice basée à Richard Toll, se dit étonnée lorsqu’elle entend qu’il n’y a pas de riz de la Vallée et que le Sénégal va importer du riz indien. Elle dispose de plus de 500 tonnes de riz blanc et d’une grande quantité de riz paddy. Elle affirme avoir mis aux arrêts ses unités de transformation car ses magasins sont remplis de riz blanc et paddy.

A Thiagar, à la Société Coumba Nor Thiam, chez « Mbodji et frères » tout comme chez les frères Diallo du « Gie Naxari Derète », on ressasse le même refrain. Ces producteurs sont au bord de la crise de nerfs. Quelque 500 tonnes de riz blanc et 2.500 tonnes de riz paddy (pour la société Coumba Nor Thiam) 6.000 tonnes de paddy et plus 750 tonnes de riz blanc pour le « Gie Naxari Derète » sont stockées dans les magasins.

Etonné, le ministre a réagi en ces termes : « nous le disons en présence des représentants de l’administration territoriale, du maire de la localité, des acteurs, des directeurs généraux et nationaux, des chefs de service et même des journalistes. J’ai touché de mes propres mains, j’ai vu des mes propres yeux. Ce qui se passe est grave. Si nous voulons véritablement réaliser l’autosuffisance, il est essentiel que nous puissions, au moins, faire deux cultures. Si nous n’arrivons pas à écouler la production pluviale, c’est clair que les acteurs vont perdre leur solvabilité bancaire et ne pourront pas aller en contre saison ».

Malgré cette situation dure, Dr Papa Abdoulaye Seck a félicité les producteurs. Plus que du baume au cœur, c’est une lueur d’espoir dans la grisaille qui meuble le quotidien des producteurs, ces derniers temps. Korka Diaw espère que des mesures seront prises dans les brefs délais pour la commercialisation de cette importante quantité de riz en souffrance dans la vallée du Fleuve Sénégal. Une situation paradoxale. Le Sénégal s’apprête à importer 180.000 tonnes de riz indien. Pourtant, le riz sénégalais devient de plus en plus attractif parce que sa qualité s’est améliorée. Des progrès sont notés aussi dans la mise en sac.

Mamadou GUEYE / lesoleil.sn

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