Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah a accusé vendredi l’Arabie saoudite de « détenir »
le Premier ministre libanais Saad Hariri, qui avait annoncé la semaine dernière sa démission surprise à Riyad. Les proches de Hariri et une grande partie de la classe politique sont persuadés qu’il est détenu en résidence surveillée, contrairement à ce qu’affirmait ce vendredi 10 novembre à Paris le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian.
Le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, accuse l’Arabie Saoudite sans détour. Le chef du mouvement chiite libanais affirme que Riyad a demandé à Israël de frapper le Liban. La tension est à son comble depuis la démission de Saad Hariri, le Premier ministre libanais. Toujours selon le chef du Hezbollah, Hariri serait retenu contre son gré en Arabie saoudite.
Lisant un discours diffusé par la chaîne à capitaux saoudiens Al-Arabiya, Saad Hariri avait démissionné en invoquant la « mainmise » de l’Iran et de son allié au Liban, le Hezbollah, sur les affaires intérieures du pays. Le chef du Hezbollah a une nouvelle fois assuré que le chef du gouvernement libanais avait été « obligé » par les Saoudiens à présenter sa démission, et à « lire un texte écrit par eux ».
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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fait part aujourd’hui de sa « grande inquiétude » face à la crise politique au Liban, assurant multiplier les « contacts » pour éviter une « escalade aux conséquences tragiques ».
rfi.fr
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