Crise post-électorale en Gambie: l’armée sénégalaise met la RN4 sous haute surveillance

L’armée sénégalaise ne lésine pas sur les moyens pour veiller sur la population sénégalaise, surtout dans la zone sud du pays, frontalière à la Gambie voisine en crise postélectorale. Elle a, en effet, renforcé le dispositif sécuritaire sur la route nationale 4 (Rn4), notamment en multipliant les postes de contrôle, ainsi qu’en augmentant l’effectif militaire, entre le Carrefour Diaroumé et Bignona.

Décidément, la crise postélectorale en Gambie a changé beaucoup d’habitudes, surtout du coté de l’armée sénégalaise. Les voyageurs sur la Route nationale 4 (Rn4), en partance pour la capitale du Sud du pays, par la trans-gambienne, ont constaté un grand changement sur ledit tronçon. L’armée sénégalaise y a en effet renforcé son dispositif sécuritaire, en termes de points de contrôle, mais surtout en effectif. En effet, le contrôle des passagers qui se faisait au niveau d’un seul poste de contrôle a été multiplié par trois. Tout passager est obligé de montrer patte blanche.

Dès la traversée du pays voisin en crise postélectorale, notamment avec le refus du président sortant, Yahya Jammeh, de céder le fauteuil au vainqueur de l’élection présidentielle du 1 décembre dernier, Adama Barrow, les voyageurs sont obligés de quitter leur véhicule pour aller présenter leur pièce d’identité aux militaires. En file indienne, les usagers de la Rn4 passent devant les militaires qui examinent minutieusement les pièces qui leur sont présentées, avant de leur permettre de rejoindre leur véhicule garé un peu plus loin devant. Le même rituel est répété à Bounkiling, Diacounda, dans la région de Sédhiou et enfin à Oulampane, dans le département de Bignona. Impossible d’échapper à la règle, à moins que ce soit une maman avec un bébé dans les bras.

Autre fait frappant, c’est le nombre d’éléments militaires présents dans la zone. A chaque check point, une importante garnison de soldats est constatée. Casques bien visés, gilets pare-balles en place, armes à la main, les militaires guettent tous les faits et gestes des passants. Par moment, les véhicules en provenance de la Gambie vers Ziguinchor croisent des convois de voitures pickup, pleines de militaires bien armés. L’identification des populations se fait même dans la ville de Ziguinchor, notamment au niveau de l’embarcadère de Boudody. Tous les voyageurs sont identifiés avant de prendre les pirogues en direction des villages qui longent le fleuve Casamance, dans le département de Bignona.

Selon certains usagers de la Rn4, un tel dispositif sécuritaire n’a jamais été vu dans le secteur depuis 2011-2012, après la recrudescence des attaques armées contre les bases militaires qui existaient encore dans le secteur. Selon certaines indiscrétions, toutes les positions militaires ont été renforcées et certaines qui étaient abandonnées par l’armée, à cause d’une accalmie relative, ont été réoccupées.
sudonline.sn

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