Les manifestantes ont affirmé réagir contre la publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo d’un viol présumé.
« Non, c’est non », « Respect aux femmes », « Ne touchez pas à nos soeurs », « Non à la violence faite aux femmes », « Justice pour les victimes », « Stop à l’impunité », mentionnaient les banderoles ou pancartes brandies par les quelque 150 marcheuses répondant à l’appel d’un collectif baptisé « Touche pas à ma soeur », regroupant des personnalités et ONG.
La manifestation, encadrée par la police et la gendarmerie, s’est déroulée sans incident. Ses organisateurs ont formé le collectif à la suite de la publication, la semaine dernière d’une vidéo montrant l’agression sexuelle d’une jeune fille, filmée par son agresseur.
Cette vidéo « a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » pour le collectif, qui réclame une tolérance zéro contre ce type d’agression, a déclaré à la presse une de ses porte-parole, Asmaou Barry.
La présidente d’une ONG de défense des droits des femmes, Moussa Yéro Bah, a dénoncé lundi une recrudescence des viols en Guinée « notamment en cette année 2015 ».
Elle a cité, outre celui de la vidéo, des cas à « Pita (centre) où une jeune fille a été violée par une dizaine de jeunes jusqu’à ce qu’elle décède, à Kagbèlen (périphérie de Conakry), où une gamine de 9 ans a été violée par son maître d’école coranique ».
Dans le cadre de l’enquête ouverte à la suite de la diffusion de la vidéo, deux hommes, arrêtés le 29 octobre, ont été inculpés de complicité de viol lundi. Un mandat d’arrêt international a été émis contre le principal suspect, en fuite en Côte d’Ivoire, selon les autorités.
Selon la police, l’un des complices présumés l’aurait aidé à fuir et l’autre lui aurait prêté l’hébergement où l’agression sexuelle a été commise, en juillet.
Avec AFP