Sidya Touré, candidat de l’Union des forces républicaines à la présidentielle du 11 octobre en Guinée, est revenu ce mercredi soir à Conakry après une tournée électorale de vingt jours en régions. L’ancien Premier ministre a été porté en triomphe par des partisans venus en masse écouter ses attaques contre le président actuel, Alpha Condé.
A quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle du 11 octobre, les candidats qui sont en majorité en région reviennent vers la capitale guinéenne. Mercredi soir, Sidya Touré, qui fut Premier ministre entre 1996 et 1999, est rentré après 20 jours de campagne dans le pays pour un meeting sur la place du Palais du Peuple de Conakry.
Sidya Touré voulait un triomphe, et il a su parfaitement l’orchestrer. Depuis l’aéroport, c’est un immense cortège qui l’a suivi. Le candidat debout sur un véhicule, les bras levés, savoure.
Enthousiasme militant
Certains de ces partisans craquent. « Le voir rentrer et être reçu comme ça, ça donne les larmes aux yeux, vraiment », lâche un militant, de l’émotion dans la voix. Le service d’ordre met du temps à libérer le passage. Chacun veut sa photo. Pour ses fans de la première heure, Sidya Touré est l’homme qu’il faut pour gérer la Guinée. « Sydia est un bon président, parce que c’est un homme de parole. Lorsqu’il dit quelque chose, il le fait », lance une militante d’une voix assez forte pour percer au-dessus de la musique qui se déverse à plein volume. « C’est un bon Premier ministre. En 1996, il a montré aux Guinéens comment il faut gérer l’Etat. Avec lui, la Guinée sera heureuse », assure un autre de ses partisans enthousiastes.
Lorsque Sidya Touré arrive enfin à la tribune, au micro, il impose une nouvelle fois sa stratégie de campagne : critiquer l’actuel chef de l’Etat, Alpha Condé. « La corruption, on est fatigués ! Le chômage, on est fatigués ! Ebola, on est fatigués ! Alpha Condé, on est fatigués ! », lance-t-il à une foule qui ne cesse de scander son nom.
Le candidat de l’UFR était arrivé troisième au premier tour de 2010, mais il espère cette fois gagner des voix au-delà de son fief de Basse-Guinée.
rfi.fr