Les deux anciens coéquipiers à Liverpool (Premier League anglais) au début des années 2000, l’Anglais Steven Gerrard et le Sénégalais El Hadji Diouf se livrent, ces jours-ci, à une véritable passa d’armes à propos de l’apport du Sénégalais dans le club de la Mersey.
Dans une seconde autobiographie à paraître le 24 septembre prochain, mais dont le «Daily Mail» propose de bonnes feuilles, l’ancien capitaine emblématique des «Reds» n’a pas été tendre avec Diouf, perçu comme l’un des ratés du recrutement de Liverpool, ces dernières saisons.
«Gérard Houllier, un très bon manager et habituellement un homme sage qui sait juger les gens, a recruté Diouf à l’été 2002. Il l’a acheté 15 millions d’euros à Lens, uniquement sur la recommandation de son ancien assistant Patrice Bergues qui l’avait entraîné à Lens. Il était censé être l’une des trois recrues qui devaient permettre à Liverpool de redevenir champion d’Angleterre. Nous avions fini deuxièmes derrière Manchester United la saison précédente, et le recrutement du trio Diouf, Salif Diao et Bruno Cheyrou était supposé nous amener jusqu’au titre. C’était probablement le plus gros gâchis dans l’histoire de Liverpool. Nous avons terminé la saison à la cinquième place et Diouf a scellé sa place en tête de liste des recrues de Liverpool que j’ai le moins appréciées», écrit Gerrard.
Dans une première autobiographie publiée en 2006, le nouveau joueur du LA Galaxy (USA) avait déjà épinglé le double «Ballon d’or» africain (2001, 2002). «El-Hadji Diouf ne pensait qu’à lui et se foutait de l’histoire de Liverpool. Il se prenait pour le meilleur joueur du monde alors qu’il en était à des années-lumière », avait-il écrit.
La riposte du Sénégalais n’a pas tardé, après la seconde saillie de l’Anglais. «Gerrard est juste un jaloux. Ce que j’ai réalisé en football, il ne l’a pas fait», a réagi Diouf sur les ondes de la radio privée sénégalaise RFM.
«Je suis venu à Liverpool avec le statut de boss et lui (Gerrard), il y habite. Moi, je suis respecté dans le football mondial, dont les plus experts m’ont désigné parmi les sept meilleurs joueurs d’une Coupe du monde, parmi les 100 meilleurs joueurs du siècle. Partout où je vais dans le monde, on m’adule et lui partout où il sera, en dehors de sa ville de Liverpool, il sera insulté», insiste Diouf.
Et l’actuel sociétaire de Sabah FA (Malaisie) d’embrailler sur le terrain du… racisme. : «On a tous vu comment il a rendu la vie difficile à Mario Balotelli à Liverpool. Je l’avais prévenu. Liverpool n’est pas une équipe qui accueille les Noirs, à moins qu’ils ne soient des Anglais. C’est de notoriété publique, Gerrard n’aime pas les Blacks (…) Tout le temps que j’y ai passé, il n’a jamais osé me regarder dans les yeux !»
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