Félix Tshisekedi proclamé vainqueur de la présidentielle en RD Congo, selon des résultats provisoires de la CENI

La Commission électorale nationale indépendante a proclamé, dans la nuit de mercredi à jeudi

, l’opposant Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle en RD Congo, selon des résultats provisoires rejetés par son concurrent Martin Fayulu.

Après une longue attente, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a finalement publié, dans la nuit de mercredi 9 à jeudi 10 janvier, les résultats provisoires de la présidentielle du 30 décembre en RD Congo. Fait historique, c’est l’opposant Félix Tshisekedi qui a été proclamé vainqueur, avec, selon la Céni, 38,57 % des suffrages.

« Ayant obtenu 7 051 013 suffrages valablement exprimés, soit 38,57 %, est proclamé provisoirement élu président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi Tshilombo Félix », a déclaré le président de la Céni, Corneille Nangaa.

Ce résultat sans précédent en RD Congo, et rarissime en Afrique centrale, peut encore faire l’objet de recours devant la Cour constitutionnelle qui proclamera les résultats définitifs d’ici au 15 janvier. La prestation de serment du nouveau président élu pour un mandat de cinq ans est prévu le 18 janvier.

Martin Fayulu dénonce un « putsch électoral »

Félix Tshisekedi l’emporte nettement avec 38,57 % des voix, devant l’autre tête de l’opposition divisée, Martin Fayulu, deuxième avec 34,8 %. Le dauphin du pouvoir sortant, l’ex-ministre de l’Intérieur sous sanctions de l’Union européenne Emmanuel Ramazani Shadary, n’arrive qu’en troisième position avec 23,8 %. Les 18 autres candidats font des scores anecdotiques.

Lors de sa première prise de parole après les résultats provisoires, Félix Tshisekedi a rendu hommage au président sortant Joseph Kabila, « partenaire de l’alternance démocratique ». « Je rends hommage au président Joseph Kabila. Aujourd’hui, nous ne devons plus le considérer comme un adversaire mais plutôt comme un partenaire de l’alternance démocratique dans notre pays », a-t-il déclaré devant une foule de ses partisans réunis au siège de son parti, l’UDPS.

De son côté, l’opposant Martin Fayulu a dénoncé dans une interview à Radio France Internationale un « putsch électoral ». « Ces résultats n’ont rien à voir avec la vérité des urnes », a-t-il déclaré. « C’est un véritable putsch électoral, c’est incompréhensible », a-t-il dit.

Crainte de violences

Des policiers ont été déployés autour du siège de la Céni à Kinshasa et sur le principal boulevard de la capitale, de crainte de violences.

Félix Tshisekedi est le fils d’une figure majeure de l’histoire politique congolaise, Etienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février 2017. Près de deux ans après le décès de Tshisekedi père, le corps repose toujours à Bruxelles, officiellement faute d’accord pour les obsèques entre son parti l’UDPS, la famille et le pouvoir.

Félix Tshisekedi a fait équipe pour sa campagne avec l’ex-président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, qui doit devenir en cas de victoire confirmée Premier ministre selon l’accord entre les deux hommes.

Main tendue à Kabila

Ces derniers jours, Félix Tshisekedi avait aussi tendu la main au président Kabila. Dans un entretien au quotidien belge Le Soir, il avait déclaré au sujet du président sortant qu’il « est évident qu’il pourra vivre tranquillement dans son pays, vaquer à ses occupations, il n’a rien à craindre » s’il quitte le pouvoir.

Il était allé au-delà de ces garanties sur la sécurité du président sortant : « Un jour nous devrons même songer à lui rendre hommage pour avoir accepté de se retirer. Pourquoi, compte tenu de son expérience, ne pas lui confier des tâches diplomatiques spéciales, faire de lui un ambassadeur extraordinaire du Congo ? », avait-il ajouté.

Des partisans de Félix Tshisekedi ont déclaré mardi qu’ils avaient rencontré des représentants de Joseph Kabila en vue d’assurer un transfert pacifique du pouvoir. Les pro-Kabila ont démenti de tels contacts.

« En 18 ans, Joseph Kabila répète souvent qu’il a réunifié le pays »
À mots voilés, les partisans de l’autre opposant, Martin Fayulu, ont mis en garde contre un accord dans leur dos. « Kabila n’a pas à dire : je veux telle personne, je ne veux pas de telle. Ce n’est sa résidence privée, ni une affaire de famille, c’est une affaire d’État », a déclaré à l’AFP la porte-parole de la coalition Lamuka formée autour de Martin Fayulu, Eve Bazaiba.

france24.com avec AFP et Reuters
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