Face à la concurrence chinoise et turque : L’UNACOIS arme ses membres

L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) veut saisir les opportunités d’affaires qu’offre le Plan Sénégal Emergent, malgré la concurrence des Turcs et Chinois sur le marché national.

Quel avenir pour les opérateurs économiques dans un contexte de mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) ? Cette question était hier au centre des débats de la réunion de concertation des membres de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois). Car avec le PSE, la concurrence est devenue beaucoup plus rude. Les opérateurs économiques sénégalais doivent désormais partager le marché national avec les Chinois et les Turcs qui, de plus en plus, deviennent nombreux dans le pays. Du fait de leur puissance, le Directeur exécutif de l’Unacois, Ousmane Sy Ndiaye, souligne que ces opérateurs étrangers risquent de toucher aux intérêts des chefs d’entreprise et des opérateurs économiques de l’Unacois. Avant d’ajouter que c’est de bonne guerre, étant donné que le ‘’Sénégal reste un pays ouvert, un pays de Teranga’’. Selon Ousmane Sy Ndiaye, il appartient aux opérateurs locaux d’être conscients des enjeux. D’où cette rencontre d’échanges organisée par l’Unacois pour sensibiliser ses membres.

Malgré cette concurrence accrue, le Directeur exécutif de l’Unacois souhaite qu’il y ait davantage d’investisseurs étrangers. Car il se dit convaincu que l’Unacois, qui a plus de 25 ans d’existence, est capable de faire face à cette concurrence. Même si, ajoute-t-il, elle a ‘’fortement besoin de l’appui, de l’assistance et d’un maximum de renforcement de capacités venant de l’Etat’’. Ousmane Sy Ndiaye demande à ‘’l’Etat d’asseoir les stratégies qui permettent de préserver les intérêts des opérateurs économiques nationaux’’. ‘’Si nous arrivons à préserver la plus grande partie des richesses produites dans notre pays et à la partager avec le maximum de Sénégalais, ce sera bénéfique pour tout le pays’’, insiste-t-il.

Aujourd’hui, l’Unacois n’a plus à mener un combat de reconnaissance, comme ce fut le cas dans les années 1990, rappelle son vice-président, Ibrahima Lo. Ce dernier rappelle qu’après la création de cette structure, le seul combat était la recherche de légitimité pour faire face aux tracasseries douanières dont étaient victimes les commerçants. ‘’Cette bataille, l’Unacois l’a gagnée’’, se félicite-t-il. La nouvelle bataille qu’il faut engager, selon Serigne Dia Ndongo, membre de l’Union, est la promotion des acteurs économiques locaux. ‘’Aucun étranger ne développera ce pays. Si on parle d’émergence, ce n’est pas l’État qui va créer cette richesse, ce sont les acteurs économiques qui doivent le faire’’, affirme M. Ndongo.

Avec le Plan Sénégal émergent, plus d’opportunités s’ouvrent au secteur privé national, renchérit Ousmane Sy Ndiaye. Près de 1 595 milliards d’opportunités d’affaires, dit-il, sont destinées à ce privé. Il demande aux membres de l’Unacois de saisir cette chance.

Les APE, une menace pour le privé

Les Accords de partenariat économique (APE) constituent-ils la future menace pour les acteurs économiques locaux ? Le Directeur exécutif de l’Unacois pense que OUI. Ces APE, dit-il, sont ‘’une menace pour les intérêts du secteur privé et de nos économies’’. ‘’Ce n’est pas d’être pour ou contre les APE. Mais la question fondamentale est de voir est-ce que le Sénégal et les pays de la CEDEAO sont prêts à faire face à la concurrence des Européens. Avons-nous le même niveau de développement technologique ? Avons-nous le même niveau de développement au plan scientifique ?’’ se demande-t-il. Ousmane Sy Ndiaye pense ‘’qu’il y a un certain nombre de préalables que nos pays doivent remplir avant de parapher cet accord. ‘’Je pense qu’on ne peut pas cracher dessus. C’est une question qu’il faut aborder avec beaucoup de lucidité, parce que, APE ou pas, nous sommes dans un village planétaire. Le Sénégal est un pays ouvert. La seule voix du Sénégal ne peut pas arrêter cette vague d’APE qui sonne à notre porte’’, ajoute-t-il.

Présentement, l’Union européenne est dans une phase de négociation avec l’Afrique de l’Ouest. Même si certains pays ont déjà signé l’accord, il leur reste le processus de ratification. Par contre, d’autres pays de la sous-région, notamment le Nigéria et la Gambie, ne l’ont pas encore paraphé.

ALIOU NGAMBY NDIAYE / enqueteplus.com

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