Explosion due au gaz dans un immeuble à Paris, 17 blessés, dont un grave

La façade est éventrée, le toit en partie soufflé : une violente explosion s’est produite vendredi à la mi-journée dans un immeuble d’habitation du centre de Paris, faisant 17 blessés, dont un grave, parmi les résidents et les pompiers.

A l’origine du sinistre, un « incendie classique » au 4, rue de Bérite, dans le VIe arrondissement parisien, selon le commandant Gabriel Plus, porte-parole des pompiers de Paris.

« Au moment où nous finalisions le feu, l’immeuble adjacent, au 6, a été soufflé », vraisemblablement du fait d’une explosion de gaz, probablement un « accident domestique », poursuit-il.

Un pompier, soufflé par la déflagration, est grièvement blessé mais son pronostic vital n’est pas engagé, déclare le commandant Plus. Il a été hospitalisé . Seize autres personnes, dont 10 pompiers, ont été plus légèrement blessés.

Photo de l'explosion due au gaz  dans un immeuble du centre de Paris, rue Bérite (VIe arrondissement), le 1er avril 2016 © Philippe Tanguy AFP
Photo de l’explosion due au gaz dans un immeuble du centre de Paris, rue Bérite (VIe arrondissement), le 1er avril 2016 © Philippe Tanguy AFP

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a apporté « son entier soutien aux pompiers de Paris qui ont été blessés ce matin dans une explosion accidentelle », selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.

La déflagration, qui selon une source policière serait due à une gazinière, a éventré une partie des étages supérieurs et du toit de l’immeuble, dont les murs extérieurs se sont écroulés.

Quelques meubles, étagères et surtout des monceaux de gravats ont été projetés dans la rue. Une forte odeur de brûlé flottait dans l’après midi dans le quartier, théâtre d’un ballet d’ambulances, de véhicules de pompiers et de la sécurité civile.

« Vu que l’immeuble a été soufflé, la structure entière est fragilisée. On doit faire en sorte que l’immeuble ne s’effondre pas et être sûrs qu’aucune victime ne reste ou soit ensevelie », explique le porte-parole des pompiers.

– « Ca a été l’horreur » –

Les pompiers étaient parvenus à éteindre l’incendie en fin de journée, mais les recherches se poursuivaient dans l’immeuble. « Il y a toujours des chiens en action car il reste un doute, même s’il est assez faible, (de trouver des victimes) au sous-sol », indique le commandant Plus. « On vérifie dans le doute. Mais il n’y a pas d’appel signalant la disparition de quelqu’un. »

Des pompiers interviennent après l'explosion, due au gaz,  dans un immeuble du centre de Paris, rue Bérite (VIe arrondissement), le 1er avril 2016 © Eric FEFERBERG AFP
Des pompiers interviennent après l’explosion, due au gaz, dans un immeuble du centre de Paris, rue Bérite (VIe arrondissement), le 1er avril 2016 © Eric FEFERBERG AFP

Anne-Laure Besson, 38 ans, a vu son salon de coiffure utilisé par les pompiers comme « hôpital des premiers secours », indique-t-elle, émue aux larmes. « Ca a été l’horreur. Le choc, c’était de voir les blessés, le sang. Surtout quand ils ont traîné les blessés par terre pour les ramener dans ma boutique ».

« J’ai entendu une explosion très puissante », témoigne de son côté Sofia Aguiar, 40 ans, qui habite en face de l’immeuble qui a explosé. « Une fenêtre de mon salon a explosé, puis j’ai vu les fenêtres de l’immeuble en face complètement soufflées. Il y avait des morceaux de bâtiment qui tombaient dans la cour. Sur le moment j’ai cru que c’était une attaque terroriste, j’ai eu très peur », raconte la dame avec sa fille dans les bras.

Depuis les attaques jihadistes du 13 novembre, les pires qu’aient jamais connues la France, Paris vit dans la hantise de nouveaux attentats.

L’école gastronomique Ferrandi, toute proche du site, a été évacuée et des dizaines d’élèves en blouse blanche de cuisine ou en costume-cravate patientaient rue de Rennes.

« On a entendu une explosion super forte et on a vu de la fumée », ont déclaré à l’AFP deux élèves de cette école de cuisine. Certaines vitres de l’école ont été brisées, a indiqué un autre témoin.

Belmina, qui fait la plonge à la cantine de l’école, a « vite pensé au gaz, à cause de l’école, mais en fait c’était dans une habitation ». « On aurait dit un tremblement de terre. Tout le bâtiment a été secoué. »

lepoint.fr

Get in Touch

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Get in Touch

[td_block_social_counter facebook="tagdiv" style="style6 td-social-boxed" open_in_new_window="y" f_counters_font_family="394" f_network_font_family="891" f_counters_font_size="eyJhbGwiOiIxNCIsImxhbmRzY2FwZSI6IjEzIiwicG9ydHJhaXQiOiIxMiJ9" f_network_font_size="eyJhbGwiOiIxMyIsImxhbmRzY2FwZSI6IjExIiwicG9ydHJhaXQiOiI5In0=" counter_color="#ffffff" counter_color_h="#ffffff" network_color="#ffffff" network_color_h="#ffffff" tdc_css="eyJsYW5kc2NhcGUiOnsibWFyZ2luLWJvdHRvbSI6IjMwIiwiZGlzcGxheSI6IiJ9LCJsYW5kc2NhcGVfbWF4X3dpZHRoIjoxMTQwLCJsYW5kc2NhcGVfbWluX3dpZHRoIjoxMDE5LCJwb3J0cmFpdCI6eyJtYXJnaW4tYm90dG9tIjoiMjAiLCJkaXNwbGF5IjoiIn0sInBvcnRyYWl0X21heF93aWR0aCI6MTAxOCwicG9ydHJhaXRfbWluX3dpZHRoIjo3NjgsInBob25lIjp7Im1hcmdpbi1ib3R0b20iOiI0MCIsImRpc3BsYXkiOiIifSwicGhvbmVfbWF4X3dpZHRoIjo3NjcsImFsbCI6eyJtYXJnaW4tYm90dG9tIjoiNDAiLCJkaXNwbGF5IjoiIn19" twitter="tagdivofficial" youtube="tagdiv"]

Latest Posts

%d blogueurs aiment cette page :