Euro 2016 : LES ITALIENS EN PATRONS

Belgique 0-2 Italie
Buts : Giaccherini (32e), Pellè (92e) pour l’Italie

Une leçon de football. De réalisme. D’expérience. De ce que vous voulez. Le score est là, sous les yeux de tous. 2-0 pour l’Italie. On attendait une Belgique conquérante, on a finalement eu une Italie maîtresse de son sujet. Un but par mi-temps, aux moments qui font mal, à la demi-heure et en fin de rencontre. Antonio Conte avait mis au point un plan tactique parfait, un piège dans lequel toute l’équipe belge est tombée, Wilmots compris. Ce succès redistribue totalement les cartes de ce groupe E, où l’on attendait une Belgique favorite, et une Italie outsider, comme la Suède. Les Italiens sont arrivés sans faire de bruit à cet Euro, ont bossé en silence, et frappent un premier grand coup dans cette compétition.

Giaccherini score, Pellè rate le cadre
Personne ne chante l’hymne italien, le Fratelli d’Italia, comme Gianluigi Buffon. Peut-être parce que c’est l’une des dernières fois que le grand Gigi monte sur scène. C’est l’Euro, c’est une tournée d’adieu dans les casino de Las Vegas. Sauf qu’on est à Décines, à l’OL land et qu’il y a un micro à prendre. C’est Giaccherini qui sort de l’anonymat son CV de joueur de Bologne sur son côté gauche dès le début de la rencontre. Rien de décisif, mais des déplacements qui laissent penser que le joueur de Bologne possède un sens de l’occupation de l’espace un peu coquin et un toucher de balle qui rappelle Antonio Cassano, en moins Mezzogiorno. Privé de ballon, Eden Hazard attend dix minutes avant de faire ce que font les attaquants privés de ballon : redescendre pour prendre le guidon du scooter. La Belgique reprend le lead. Mais mollement. Les 18 000 Belges sont déjà en rade de « Tous ensemble » et les Italiens sifflent.

Lukaku est obligé de jouer dos aux buts par ce renard de Chiellini. De Bruyne regarde Hazard venir chauffer son couloir. Alors, pour tromper l’ennui dans les tribunes, un groupe de Batucada-jazz, sorti de nulle part, a commencé à jouer des rythmes qu’affectionnent les étudiantes en ethnologie de Grenoble. Le moment que choisit Bonucci pour trouver Giaccherini seul au milieu de la défense belge, le joueur de Bologne contrôle et ajuste de près Courtois. Ça fait 1-0. Mérité, et loin d’être contre le cours du jeu. Juste l’ouverture du score de la part de la prétendue « pire Squadra de l’histoire  » . Et c’est déjà beaucoup pour les supporters italiens. D’autant que dans la foulée, Candreva manque de doubler la mise sur une belle frappe à mi-distance boxée par Courtois. Et que Pellè manque seul à six mètres sa tête après un mauvais dégagement de Fellaini. À la mi-temps, on peut se dire une chose : la défense à trois de la Juventus est toujours plus forte que tous les attaquants belges de la Premier League.

Pellè ne rate pas, ce coup-ci
On se dit aussi que le scénario de la seconde mi-temps est écrit. Que les Italiens vont attendre comme des prédateurs, avant de crucifier les Belges d’un contre. Finalement, c’est le contraire qui se passe. Une contre-attaque de Hazard sur le côté gauche trouve De Bruyne en relais qui remet au centre à Lukaku dont le tir finit au-dessus de la transversale italienne. Comme l’avait annoncé Conte la veille, elle sert les dents, cette Italie, bien consciente que le salut ne viendra pas seulement de son talent, même tactique. Pas caricaturale pour autant, elle joue tous les coups à fond, à l’image de cette tête de Pellè détournée par Courtois d’une manchette à la 50e minute. Les Belges en sont réduits à ce que produisent offensivement toutes les équipes depuis le début de cet Euro avec plus ou moins de variations : des centres et des centres, sauf que Chiellini et Bonucci se régalent sur les missiles.

Alors, Wilmots fait entrer Mertens pour mettre les centres, puis Origi pour les convertir. Éder échappe au rouge après avoir ceinturé Mertens qui partait pour un 3 contre 1. Bonucci y échappe aussi après une vilaine semelle sur Hazard. C’est l’Italie façon premier tour de la Coupe du monde de 1982. Celle que personne n’avait vu venir. Celle qui concède une flopée de corners sans bouger une oreille. Lors des dix dernières minutes, Origi manque de peu l’égalisation de la tête, puis Immobile claque une énorme frappe, mais Courtois se surpasse. Le temps passe, et l’Italie tue tout suspense dans les arrêts de jeu. Candreva, très bon ce soir, centre et offre à Pellè une reprise de volée qui raconte une belle histoire. N’enterrez jamais trop tôt les vieux crooners. Gigi n’en a pas fini de chanter.

sofoot.com

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