Les Etats-Unis participent à des discussions pour sauver l’accord international sur le nucléaire iranien

Les États-Unis participaient à des discussions, mardi, à Vienne pour tenter de sauver l’accord international

sur le nucléaire iranien, marquant une évolution notable de la politique américaine.

Les discussions pour sauver l’accord international sur le nucléaire iranien démarrent d’un bon pied. Les États-Unis participent, à partir de mardi 6 avril, à des discussions à Vienne pour tenter de sauver l’accord international que son prédécesseur, Donald Trump, avait décidé de quitter.

« Je peux dire que dans l’ensemble, la réunion était constructive », a salué Abbas Araghchi, le chef de la délégation iranienne, dans une vidéo diffusée sur Irinn, la chaîne d’information de l’audiovisuel public. « Nous voyons cela comme une étape constructive et bienvenue », a affirmé de son côté le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, à la presse.

« La réunion de la commission mixte a été fructueuse », a annoncé l’ambassadeur russe auprès des organisations internationales, Mikhaïl Oulianov, à l’issue d’une entrevue de près de deux heures des signataires du JCPOA (Plan d’action global commun) : Iran, Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, Russie, le tout sous l’égide de l’UE.

« Le rétablissement » de l’accord, conclu en 2015 à Vienne et mis à mal par le retrait en 2018 des États-Unis, « ne surviendra pas immédiatement. Cela prendra du temps », a-t-il ajouté. « Mais le plus important (…), c’est que le travail pratique pour atteindre cet objectif a commencé ».

Une nouvelle réunion mercredi

Deux groupes d’experts vont s’atteler à la tâche « pendant 15 jours, un mois, on ne sait pas », selon un diplomate européen interrogé par l’AFP, tandis que la commission mixte se réunira de nouveau mercredi après-midi.

Les États-Unis n’étaient toutefois pas à la même table que Téhéran et ce sont les Européens qui ont servi d’intermédiaire entre les deux parties, dans l’espoir de parvenir à des résultats concrets après deux mois d’impasse.

« Nous devons tirer le meilleur parti de cet espace diplomatique pour remettre le JCPOA sur les rails », a souligné, également sur Twitter, le secrétaire général adjoint du Service d’actions extérieures de l’UE, Enrique Mora.

Des signaux positifs de Washington

Washington a envoyé de premiers signaux positifs en se disant prêt à « lever les sanctions qui sont en contradiction avec l’accord », selon des propos de l’émissaire américain Rob Malley à la chaîne de télévision PBS.

Ali Rabii, porte-parole du gouvernement iranien, a salué une « position réaliste et prometteuse », qui « pourrait être le début de la correction du mauvais processus qui avait mis la diplomatie dans l’impasse ».

Dès que ces mesures punitives qui asphyxient son économie seront levées, l’Iran a promis de renouer avec ses engagements nucléaires, dont il s’est progressivement affranchi depuis le retrait des États-Unis de l’accord. Le cas échéant, la République islamique sera « tout à fait prête à suspendre ses mesures correctives », a réaffirmé Abbas Araghchi, le chef de la délégation présente à Vienne.

Un processus « long et difficile »

L’ex-président américain Donald Trump avait dénoncé unilatéralement en 2018 ce pacte conclu à Vienne trois ans plus tôt, qui vise à garantir que Téhéran ne cherche pas à se doter de la bombe atomique.

Mais Joe Biden a dit vouloir le réintégrer, et depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier, les différentes parties s’activent en coulisses.

« Nous avons des inquiétudes sur le programme de missiles balistiques de l’Iran (…), sur leurs activités dans la région. Nous voulons parler de tout cela. Mais nous avons bien plus intérêt à en discuter une fois que nous aurons mis de côté la question nucléaire actuelle », a expliqué Rob Malley à National Public Radio (NPR).

La Maison Blanche a dit s’attendre « à un long et difficile processus par moments », selon Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche. Rien n’a été décidé, a-t-elle prévenu, tout en notant que l’envoi à Vienne d’un responsable de haut rang en la personne de Rob Malley montrait l’importance que Washington accordait à ces discussions.

Pour Kelsey Davenport, directrice de la politique de non-prolifération au sein de l’Arms Control Association, « cette diplomatie de la navette n’est certes pas idéale mais l’UE est bien placée pour sortir de l’impasse et coordonner les mesures nécessaires pour restaurer l’accord ».

L’experte met cependant en garde contre « tous ceux qui veulent torpiller l’accord » dans chacun des deux pays ennemis, appelant les négociateurs à « agir vite »

france24.com avec AFP
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