Près d’un million et demi d’enfants de 6 à 16 ans ne sont pas à l’école au Sénégal

Les enfants en âge d’aller à l’école et âgés entre 6 et 16 ans sont estimés à 4.022.261.

37% d’entre eux, ne sont pas à l’école. Un taux qui est égal à environ 1.488. 237 enfants. Le chiffre est ressorti de l’étude nationale sur les enfants et les jeunes hors du système éducatif réalisée par l’Usaid dans les 14 régions du pays et présentée hier, mardi 26 septembre.

Les enfants en âge d’aller à l’école sont estimés 4.022.261. Parmi ces derniers, les 37% ne sont pas à l’école. Un taux qui correspond à environ 1.488.237 enfants. Ces chiffres alarmants sont contenus dans l’étude nationale sur les enfants et les jeunes hors du système éducatif, enquête qui a été réalisée dans les 14 régions du pays. 10.020 ménages ont été ciblés et 9505 d’entre eux ont été enquêtés. Ce qui représente un taux de couverture de 94,8%.

Les tranches d’enfants concernées sont les enfants âgés entre 6-11 ans et ceux âgés entre 12- 16 ans. Au Sénégal, les enfants de ces deux tranches d’âgés sont estimés à 4.022.261. Parmi eux, 1.174.048 enfants n’ont jamais été scolarisés. 324.210 enfants sont déscolarisés, c’est-à-dire qu’ils ont quitté l’école. Seuls 2.532.973 des enfants sont à l’école. Les enfants âgés de 6 à 16 ans qui n’ont jamais fréquenté l’école sont estimés à 78,6%. Ceux déscolarisés sont évalués à 21, 4%. Les enfants de 6 à 11 ans qui n’ont jamais été scolarisés sont beaucoup plus nombreux en zone rurale. Ils sont évalués à 85,7% des personnes interrogées. Ceux qui ont quitté l’école, par contre, sont beaucoup plus nombreux dans les villes. Ils représentent 37, 3%. La région de Diourbel arrive en tête. Avec 25, 7%, elle enregistre le taux le plus important d’enfants de 6 à 11 ans qui n’ont pas été à l’école. Les enfants de cette tranche d’âge qui ont quitté l’école sont beaucoup plus nombreux à Dakar. Ils sont à 19,6%. Les enfants de 12 à 16 ans aussi qui n’ont jamais été à l’école sont beaucoup plus nombreux dans les campagnes. 87,2% des enfants vivant en zone rurale n’ont jamais été à l’école. La région de Diourbel enregistre aussi le plus grand nombre. 25, 2% de ses enfants âgés entre 12 et 16 ans n’ont jamais fréquenté l’école. Les enfants ayant abandonné l’école et âgés entre 12 et 16 ans sont beaucoup plus importants en milieu urbain. Dakar (19,1%) et Thiès (12,6%), enregistrent les plus grands taux.

Diourbel enregistre plus d’enfants non instruits

La région de Diourbel enregistre le plus grand nombre d’enfants hors du système éducatif. 68,2% de ses enfants âgés entre 6 et 11 ans n’ont jamais été à l’école ou ont abandonné les bancs. Elle est suivie de la région de la région de Kaffrine 64,4%. Tambacounda, 52%, Matam 51, 9% et Louga 46% sont aussi parmi les régions où les enfants ne vont pas assez à l’école.

LES CAUSES

Les causes de la non scolarisation des enfants sont, la présence d’immigrés dans le ménage, la pauvreté, l’absence d’instruction de la mère, le milieu de résidence et l’absence d’acte de naissance. Par ailleurs, l’étude de l’Usaid prévient aussi sur des risques d’abandon scolaire. 19,1% des garçons âgés entre 6 et 11 ans risquent de quitter l’école. 20,3% de filles de cette tranche d’âge peuvent aussi quitter l’école. Chez les 12-16 ans, 19,9% de garçons risquent de quitter l’école. Et 20,9% des filles peuvent abandonner les études, elles aussi. En milieu rural, les garçons âgés entre 6 et 11 ans quittent plus l’école. Ils sont évalués à 21,90% contre 21,1% de filles. Dans les villes par contre, les filles de la tranche d’âge concernée ont tendance à quitter l’école de plus en plus. Elles sont évaluées 19,30% contre 16,1% pour les garçons.

RISQUE IMPORTANT D’ABANDON SCOLAIRE

Cette évaluation se confirme chez les 12-16 ans où les garçons quittent plus l’école dans le monde rural (21,90% contre 19,70%). Les filles des villes se retirent plus du système scolaire. Elles sont évaluées à (21, 80% contre 18%). Le redoublement de l’élève, le faible niveau d’éducation de la mère, la pauvreté du ménage, l’âge de l’enfant et l’occupation du chef de famille sont entre autres raisons qui expliquent l’abandon scolaire. Le manque d’envi de continuer de l’enfant, l’handicap et la perception de l’utilité de l’école font aussi partis des raisons qui poussent les enfants à abandonner l’école.

SERIGNE MBAYE THIAM, MINISTRE DE L’EDUCATION : «Les résultats permettront de mieux cerner le problème des enfants et des jeunes hors du système éducatif»

«Nous nous réjouissons que l’Usaid Sénégal ait déployé des ressources nécessaires pour aider le ministère de l’éducation nationale de manière inclusive et équitable, les questions d’accès pour enfants et les jeunes du Sénégal. Les résultats permettront de mieux cerner le problème des enfants et des jeunes hors du système éducatif avec un accent particulier dans les régions ciblées dans stratégie de l’éducation de l’Usaid des régions qui sont Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor. Elle permettra au ministère de l’éducation nationale d’avoir des informations fiables sur la situation des enfants hors de l’école dans les cinq régions les plus en retard dans la scolarisation. Il s’agit des régions de Diourbel, Kaffrine, Louga, Matam et Tambacounda. L’étude permettra d’identifier les principaux obstacles à la scolarisation des enfants n’ayant jamais entamé une scolarité ou ayant abandonné l’école, d’analyser les variations dans les déterminants et de conduire des interventions adaptés à chaque situation régionale. Cette étude permettra de combler le manque de données sur les enfants non scolarisés. L’étude permettra de résoudre le stock d’éducation dans le pays qui est insuffisant».

LISA FRANCHETT, DIRECTRICE DE L’USAID : «Le Sénégal a encore du travail à faire pour aider ses enfants exclus et marginalisés»

«Ces résultats montrent que malgré les progrès remarquables accomplis au fil des ans, le Sénégal a encore du travail à faire pour aider ses enfants exclus et marginalisés. Il est absolument nécessaire que nous comprenions cette composante essentielle afin d’aider le gouvernement à mieux identifier les enfants vulnérables, les endroits où ils vivent et les obstacles auxquels ils sont confrontés. Nous espérons que cette étude servira de feuille de route pour la conception et la mise en œuvre d’interventions efficaces. L’Usaid et le ministère de l’éducation nationale se serviront de ces résultats pour élaborer un programme d’éducation destinés aux jeunes particulièrement vulnérables des régions de Casamance et Kédougou».
sudonline.sn

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