Election en Guinée : Forte affluence pour la présidentielle

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En Guinée Conakry, quelque six millions de Guinéens sont appelés aux urnes, ce dimanche 11 octobre, pour désigner leur président. Huit candidats sont en lice. Les bureaux de vote ont ouvert à 7h30, en temps universel et heure locale. Un scrutin qui se déroule sous tension suite à la campagne électorale marquée par des violences, ces derniers jours.

Devant les bureaux de vote à Conakry, les files d’attente sont longues. L’engouement pour ce vote est grand, certains électeurs sont même venus aux aurores : « Comme nous sommes de bons citoyens, moi, je suis là depuis 4 heures du matin. Nous sommes là pour mettre les choses en ordre ». A l’ouverture des bureaux de vote, l’ambiance était donc très bonne à Conakry. Il y avait une véritable envie de voter et la mise en place du processus avec l’arrivée du matériel, des urnes, des isoloirs et des bulletins, se passait très bien.

Les premiers électeurs ont accompli leur devoir citoyen, satisfaits : « Je n’ai pas eu de problème. Dès que je suis venu, ils ont trouvé mon nom et puis j’ai voté. Les gens sont en train de voter librement ». Dans ce bureau, tous les électeurs vérifiaient que la transparence était bien respectée avant que les premiers problèmes surviennent : « Tout est bloqué d’abord, c’est long ».

Cependant, il y a désormais de la frustration pour plusieurs raisons. D’abord, sur les listes électorales biométriques – liste que chaque électeur doit signer après avoir voté – le classement n’est pas fait par ordre alphabétique. Il faut donc de longues minutes pour trouver chaque personne. Autre problème, certains votants ont effectivement leur carte avec le nom de leur bureau, mais n’apparaissent pas sur ces listes biométriques. Les esprits s’échauffent donc : « C’est écrit sur ma carte : bureau N°8. Quand je suis allé au bureau, je n’ai pas trouvé mon nom là-bas. Ils m’ont fait sortir. Je n’ai pas pu voter. C’est décevant ».

De la patience pour les électeurs

Un responsable de la Commission électorale, présent, a demandé aux gens d’être patients mais déjà certains électeurs commencent à quitter l’école où RFI se trouve, fâchés de ces problèmes d’organisation.

Au niveau du bureau n°4, par exemple, en une heure, dix personnes seulement ont pu voter. « C’est très important d’être là. C’est notre avenir, celui du peuple guinéen qui est en jeu. Nous espérons que tout va bien se passer », a déclaré, à RFI, madame Kamara, une doyenne, qui a pu glisser son bulletin dans l’urne sans problème.

Retards dans l’installation des bureaux de vote à N’zérékoré

Dans l’extrême sud est du pays, dans la ville de N’zérékoré, ce dimanche matin, devant le plus grand bureau de vote de la ville, une bonne cinquantaine d’électeurs faisaient déjà la queue et certains avaient déjà apporté un siège pour patienter.

Selon un délégué rencontré par notre correspondante avant l’ouverture des bureaux de vote, les salles n’étaient pas tout à fait prêtes pour accueillir les électeurs : hier soir, de nombreux bureaux de vote du centre-ville n’avaient pas reçu tout le matériel : les urnes, les isoloirs, les bulletins et certains membres des bureaux n’avaient pas non plus reçu leur lieu d’affectation.
rfi.fr

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