L’Institut national français de la statistique et des études économiques (Insee) a rendu public, vendredi 30 septembre, le montant de la dette publique française au deuxième trimestre 2016. Elle s’établit à 2 170,6 milliards d’euros, soit 98,4 % du produit intérieur brut. Une ardoise qui ne cesse de s’allonger depuis 40 ans. 2 170,6 milliards d’euros, c’est le montant de la dette de la France au deuxième trimestre 2016. Soit 98,4 % du produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement tablait sur 96,1 % cette année, mais l’Etat emprunte toujours plus pour ses dépenses.
La dette française a doublé en 10 ans, et cela ne semble pas prêt de s’arrêter. Car la majorité de cette dette provient des prêts à long terme. Or, l’argent n’a jamais été aussi bon marché : les taux obligataires à long terme sont proches de 0.
Mais que se passerait-il si ces taux augmentaient ? L’Agence France Trésor a chiffré l’impact budgétaire d’une hausse ne serait-ce que de 1 % du coût de la dette, à 2,2 milliards d’euros la première année, puis 5 milliards la deuxième, et 10 milliards au bout de cinq ans.
Plus inquiétant encore, le poids de la dette sociale continue d’augmenter : 2,3 milliards d’euros de plus au deuxième trimestre. La dette sociale est celle qui finance la protection sociale des Français (santé, retraite, famille et chômage).
Contrairement à la dette de l’Etat, la dette sociale est vouée, en théorie, à disparaître, car elle fait partie des frais courants. Le gouvernement a promis de résoudre le trou de la sécurité sociale dès l’année prochaine.
rfi.fr