«Mon prénom c’est toujours, mon nom de famille c’est meilleur», avait rappé en patois Drake
dans « Forever», un titre de la bande originale de « More Than a Game », film documentaire consacré au King de Cleveland, le basketteur américain LeBron James. Le meneur de jeu numéro 10 de Tamba Basket Club (TBC) peut bien s’autoriser à rabâcher cette bribe de lyrics en parlant de lu. Daour Mbacké Nguer, 25 printemps, 1m 91, poste : meneur, ailier.
Sur le parquet, il est le talent personnifié. D’une vivacité intrigante, il n’est jamais pusillanime.
Cross over, step-back, passe-rebond, jump-shoot, passe-aveugle, tirs primés, passe-et-va. Il en a défourné pour flageller l’ASC Bopp au tournoi de montée en première division, au stade Marius Ndiaye de Dakar, en novembre dernier (60-55). Une victoire en demi- finale grâce à laquelle TBC écrit de nouveau l’histoire, vingt ans après, en envoyant Tambacounda en national 1. Daour Nguer est l’un des sculpteurs de cette belle prouesse collective. Cerise sur le gâteau, il est nommé Most Valuable Player (MVP) du même championnat, malgré leur finale perdue face à HLM BC.
« En 2010, avec mon équipe Derklé Basket Club, j’ai été MVP du championnat D2 petite catégorie. Aujourd’hui, je le suis encore. Il y a lieu de remercier mon équipe TBC, sans elle je n’aurais pas eu cette distinction. Vous savez, le basketball c’est un sport collectif. TBC m’a soutenu», sourit, la tête sur les épaules, celui qui a pour idole l’éternelle superstar de la NBA, Kobe Bryant, ancien joueur des Lakers de Los Angeles.
Cette performance, tout comme sa présélection en équipe nationale petite catégorie en 2008, n’a pas surpris ses proches.
Le technicien qui lui a tout appris du basketball, Maissa Mbaye FAll, coach de TBC n’en démontre pas le contraire.
« Que Daour soit élu MVP au tournoi de montée en D1, c’est une surprise pour ceux qui ne le connaissent pas. Pour moi, ça n’en est pas une. C’est un joueur très discipliné et travailleur», pavoise Maissa béatement.
Si aujourd’hui Daour est une figure de proue du basketball tambacoundois, c’est parce qu’il a toujours eu de la détermination dans les baskets. A cinq piges, le ballon orange s’invite dans sa vie, à Tambacounda, sa ville natale. Par la suite, il part montrer ses compétences dans des clubs dakarois Derklé Basket Club, Sibac, etc. avant son come-back at home (à TBC) en 2016. Depuis lors, il ne cesse de « casser les chevilles de ses adversaires avec ses dribles à la Stephan Curry », comme l’ironise sur facebook un de ses amis. Attentif en défense, intenable en offensive. Souplesse, rapidité, sportivité, technicité pullulée de mental de gagnant constituent tout l’ADN de son jeu.
Diner spécial chez une autorité à Tambacounda, audience avec le maire de Tambacounda, instant de joie avec ses familiers, Mbacké savoure actuellement son trophée de MVP, mais pas pour longtemps. Car le plus important l’attend en janvier 2018 : la D1.
« Comme le veut notre coach, nous ne comptons pas être des touristes en D1. L’objectif de notre équipe est d’aller le plus loin possible, pourquoi pas jouer la finale », manifeste Daour Mbacké Nguer.
Quoi qu’il arrive, « spalding » à la main, le Black Mamba junior mettra toujours son point d’honneur à exhaler toute la splendeur du basketball. Amadou Gallo Fall, aura mille et une raisons valables de se rendre au terrain de basket du stade El Hadji Boubacar Diop de Tambacounda.
Amédine FAYE : actuprime.com
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