Covid-19 : la plus grande campagne de vaccination de l’histoire américaine a démarré ce lundi 14 Décembre 2020

Ce lundi marque le début d’un nouveau chapitre dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19 aux Etats-Unis

: le vaccin développé par le laboratoire américain Pfitzer est administré depuis ce matin. C’est le coup d’envoi de la plus grande campagne de vaccination de l’histoire des Etats-Unis. La première à en bénéficier était une infirmière new-yorkaise.

L’événement a été retransmis en direct sur les réseaux sociaux ; le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a été virtuellement présent et visiblement ému : à 9h30 Sandra Lindsay a été vaccinée contre le Covid-19 au Long Island Jewish Medical Center. C’est là que la jeune femme afro-américaine travaille dans l’unité des soins intensifs. Quelques instant plus tard, Donald Trump s’est exclamé sur twitter : « Premier vaccin administré. Félicitations les Etats-Unis, félicitations le monde ».

Après la prouesse scientifique la prouesse logistique

Le BNT 162b2, le nom scientifique du produit, a été autorisé outre-Atlantique pas plus tard que vendredi dernier. Pour pouvoir commencer la vaccination dès ce lundi, il a fallu une véritable prouesse logistique. Et ce n’est pas pour rien que certains militaires américains comparent cette opération d’ores est déjà – toute proportion gardée bien sûr – au débarquement américain en Normandie. Sur les 100 millions d’injections préachetées par le gouvernement fédéral, un peu plus de 6 millions sont actuellement disponibles sur le sol américain. Ce week-end, les premières doses ont quitté l’usine Pfizer dans le Michigan. Elles seront transportées cette semaine en camions et à bord de 20 avions par jour à travers tout le pays. Chaque carton envoyé contient 4 700 injections. Mais pour que le vaccin soit-efficace, il doit être gardé à -70 degrés. Les doses sont donc transportées dans de la neige carbonique. En aucun cas, la chaîne du froid ne doit être interrompue.

Le personnel médical et les maisons de retraites premiers bénéficiaires

Les personnes vaccinées durant cette première phase sont tout d’abord des personnes à l’image de Sandra Lindsay, à savoir le personnel de santé en première ligne dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19 : médecins, infirmières, aides soignantes. Comme le vaccin peut provoquer des effets secondaires, tels que la fièvre et des courbatures, les hôpitaux concernés ont mis en place une planification spécifique pour garantir la continuité des soins. Vers la fin de la semaine, les premières doses de vaccin devraient arriver aussi dans des maisons de retraite.

En tout 3 millions de personnes seront vaccinées durant cette première phase. Et toutes recevront une deuxième injection trois semaines plus tard. Le personnel de la Maison Blanche aurait également dû figurer parmi les premiers bénéficiaires. Mais Donald Trump, à la surprise générale, en a décidé autrement la nuit dernière.

Les gouverneurs réclament des dollars fédéraux pour organiser les sites de vaccination

Les premières injections se feront ces jours-ci dans quelques 600 hôpitaux et centres médicaux à travers les Etats-Unis. A terme, ce sont les Etats qui doivent organiser les sites de vaccination. Et justement, leurs gouverneurs s’inquiètent déjà : il va falloir embaucher du personnel médical, assurer la capacité de stockage des vaccins, organiser des campagnes de sensibilisation. Tout cela devrait coûter plusieurs milliards de dollars, alors que les Etats fédéraux font face à des difficultés économiques dues à la crise sanitaire. Certains dirigeants craignent de devoir faire des choix budgétaires difficiles : comme par exemple sacrifier l’éducation au bénéfice de la capacité de vaccination.

L’arrivée du vaccin n’est pas encore la fin du tunnel

Pour de nombreux Américains, cette nouvelle phase de lutte contre le Covid-19 représente en tout cas enfin un signe d’espoir. Bien que selon de nombreux experts, la situation risque d’empirer avant d’entrevoir le bout du tunnel. Près de 300 000 personnes sont décédées aux Etats-Unis des suites du virus. Et d’ici février l’épidémie pourrait faire 150 000 victimes supplémentaires. Car premièrement, avec l’arrivée du vaccin, les Américains risquent de baisser la garde. Et deuxièmement, pour pouvoir véritablement maîtriser la propagation du Covid-19, au moins 75% de la population américaine doit être vaccinée. Ce seuil sera atteint au plus tôt en juin prochain.

Il faut aussi tenir compte que 2 Américains sur 10 ne veulent pas se faire vacciner. Pour les convaincre, une grande campagne publique de sensibilisation sera lancée cette semaine à travers tous les Etats-Unis.
rfi.fr
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