Côte d’Ivoire: Tension dans le pays, des tirs entendus à Bouaké

Le réveil a été brutal ce vendredi 6 janvier au matin pour les habitants de Bouaké, la deuxième ville de Côte d’Ivoire, qui se trouve au centre du pays. Des tirs ont été entendus dès le milieu de la nuit. Des militaires bloquent depuis le petit matin les accès principaux de la ville. Apparemment, il s’agirait de revendications concernant leurs salaires.

La situation est encore assez confuse, car il est pour l’instant difficile de déterminer qui sont les auteurs de ces tirs. Certaines sources au ministère de la Défense, évoquent des militaires démobilisés, d’autres témoins à Bouaké même affirment avoir vu des hommes en uniformes sur les barrages dressés au niveau des corridors sud et nord d’accès à la ville donc plutôt des militaires du rang.

Le ministre de la Défense n’a toujours pas officiellement communiqué sur ces mouvements. Les tirs entendus en ville seraient des tirs en l’air de kalachnikovs ou autres armes automatiques, mais pas très fournis. Il règne, selon certains habitants joints par RFI, une certaine inquiétude, mais pour le moment, on n’évoque aucune victime : « Ça a débuté à deux heures du matin. Il y a les militaires qui ont pris pratiquement la ville en otage. Ils ont attaqué les commissariats, ils ont pris les armes. Depuis 8 heures, ils sont bouclé les deux corridors nord, est, sud, ouest. Tout est fermé ».

Autres foyers de tension

La préfécture a été attaquée, des commissariats auraient été « visités » par les mutins qui se seraient emparés des quelques véhicules et armes des policiers. Selon toute vraisemblance, il s’agirait de revendications concernant des primes réclamées par ces militaires du temps de leur passage à l’Ecomog, la Force armée de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), que ces militaires réclament encore et toujours de manière récurrente. Et Bouaké n’est pas la seule ville du pays concernée par cette montée de tension.

Le mouvement d’humeur est apparemment coordonné puisque dans la matinée des tirs ont également été entendus à Daloa plus à l’ouest du pays. Une source nous indique également qu’à Korogho au Nord, aux alentours de la préfecture, des engins de chantiers bloqueraient les principaux accès routiers. Là aussi, ce sont des militaires qui réclament des primes impayées. Le ministre de la Défense, Alain Richard Donwhai est en ce moment même avec le président de la République pour faire le point sur la situation. La présidence indique qu’un communiqué devrait intervenir dans l’après-midi.
rfi.fr

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