Coronavirus : La campagne des arnaques et escroqueries

Sur le web, dans les hôpitaux, dans la rue, dans les commerces… La propagation du Covid-19 est l’occasion

pour les escrocs de multiplier leurs méfaits.

Avec la période difficile que traverse le monde face à la pandémie du nouveau coronavirus baptisé Covid-19, peurs et escroqueries font mauvais ménage. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) l’a bien constaté. « Depuis l’apparition des premiers cas de coronavirus, les arnaques de la part de sociétés et d’individus malveillants se multiplient », a-t-elle déclaré dans un communiqué, le 27 mars 2020.

Interpol est aussi vigilante face à des actes délictueux qui prospèrent toujours sur le web, mais pas seulement. Un peu partout, les méfaits se succèdent depuis des semaines.

Les vols de masques explosent

Ce sont deux des produits les plus prisés en ce moment : le gel hydroalcoolique, et surtout les masques de protection – particulièrement les fameux masques de type FFP2 qui protègent le porteur et son entourage. La France, comme d’autres pays, en manquent pour son personnel soignant. La denrée est rare et les escrocs essayent d’en profiter.

Mercredi 25 mars, un homme a encore été mis en examen à Paris après la découverte de 23 060 masques dans une camionnette. L’individu les revendait en toute illégalité. Ce n’est pas une première dans la capitale : quatorze enquêtes similaires ont été ouvertes par le parquet de Paris pour des infractions sur la vente de masques de protection ou de gel hydroalcoolique, des produits réquisitionnés par le gouvernement et mis à la disposition des soignants. Les autorités françaises ont d’ailleurs interdit toute spéculation sur ces produits.

Les personnels du corps médical, eux, ont pris l’habitude de retirer de leurs pare-brises leur macaron, pour éviter que des personnes malintentionnées ne fracturent leur véhicule, à la recherche de matériel et notamment de ces fameux masques.

Des arnaques en ligne sophistiquées

Mi-mars, aux États-Unis dans le Tennessee, deux frères s’étaient attirés les foudres de l’opinion et de la justice en cherchant à revendre à prix d’or sur le web des milliers de bouteilles de gel achetées avant le début de l’épidémie outre-Atlantique. Leur activité fut déclarée illégale et, face au tollé, ils avaient fini par céder leur stock à des associations.

Les arnaques sont parfois bien ficelées, comme la société CERP Rouen en a fait l’amère expérience. Ce grossiste, qui travaille pour des pharmacies, avait commandé des gels et des masques pour un montant de 6,6 millions d’euros début mars auprès de ce qui s’était en fait avéré être une société fantôme. CERP Rouen avait déploré, dans un communiqué, que « des personnes sans moralité, en France ou à l’étranger, n’hésitent pas à profiter de l’urgence sanitaire ». Une triste habitude sur le web, constate la plateforme de lutte contre le cyberharcèlement Pharos, qui prévenait dès mi-mars que ce phénomène allait « aller en grandissant ».

Des personnes âgées plus vulnérables

Aux vols de masques et de gels dans les hôpitaux s’est ajouté un autre larcin inédit qui a scandalisé le personnel de l’hôpital privé Paul-Egine, à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Deux hommes travaillant dans l’établissement ont été interpellés jeudi 26 mars. L’un d’eux, ingénieur en biomédical, avait dans son casier trois respirateurs artificiels portables. Sur le web, il en proposait un à la vente pour 450 euros. Un vol et une tentative de vente qui heurtent d’autant plus que ce matériel pourrait venir à manquer et que le Premier ministre Edouard Philippe a prévenu que les deux prochaines semaines seraient « difficiles, encore plus que les quinze jours qui viennent de s’écouler ».

Interrogé par France 2, Artus de Saint-Pern, directeur général de l’hôpital Paul-Egine, s’est dit « sidéré qu’un employé puisse vendre un matériel d’une telle importance, absolument essentiel pour la survie des patients ». Sur les réseaux sociaux, les services de police appellent à la plus grande vigilance : fausses cagnottes, démarchages téléphoniques pour un faux service de désinfection des locaux, attestations de déplacement payantes, faux policiers réclamant des sommes exorbitantes en espèces lors de « contrôles » dans la rue, faux infirmiers toquant aux portes… Les méfaits rapportés sont nombreux, et les personnes âgées sont particulièrement ciblées par les escrocs.

rfi.fr (avec AFP)
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