Les différents acteurs du secteur des transports se sont retrouvés avant-hier. Ce fut une occasion pour évaluer leurs partenariats concernant la rénovation des véhicules de transport interurbain.
Le secteur des transports interurbains veut rénover son parc. C’est ainsi que la société Senbus industries espère d’ici 2018, remplacer tous les Ndiaga Ndiaye et les Cars rapides. En effet, le directeur général du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), Alioune Thiam, pense qu’il est inadmissible qu’un véhicule de plus de 15 ans continue à faire du transport. Ce véhicule doit être remisé et renouvelé.
Le projet de rénovation entre dans le cadre de la convention liant l’Etat du Sénégal à Senbus, première usine de montage des bus du pays. 1 857 véhicules ont déjà été renouvelés pour un montant de 41 milliards de francs Cfa. «Aujourd’hui, le programme pour Dakar qui est à mi-parcours, il nous reste environ 1 400 véhicules à renouveler et nous nous sommes fixés comme échéance fin 2018 pour qu’il n’y ait véritablement plus de Ndiaga Ndiaye et Car rapides en circulation à Dakar», souligne M. Thiam.
Selon lui, ce programme de renouvellement du parc automobile va permettre à l’Economie nationale de bénéficier d’une plus-value importante que si les véhicules avaient été importés.
Aftu, leader du transport urbain
L’Association de financement du transport urbain (Aftu) se taille la part du lion dans le secteur du transport à Dakar, car détenant 60% du transport urbain dans la région, en plus de 500 bus dans les capitales régionales. Elle est suivie de loin par Dakar Dem-Dikk qui en a 30%.
Cette position pousse Mbaye Amar, représentant du président de l’Aftu, à demander au ministre des Infrastructures, des transports et du désenclavement, Mansour Elimane Kane, de faire la différence entre un transporteur et syndicaliste, pour le bien du secteur. «Les syndicalistes sont des employés, ils dépendent du ministre de la Fonction publique et non de son ministère. Car il arrive parfois que des syndicats attaquent le ministre alors que s’il nous prêtait une oreille attentive, il pouvait l’éviter», a-t-il expliqué. Rassurant les usagers du service d’Aftu, M. Amar affirme que «la région peut ne plus rencontrer de problème dans les transports parce qu’elle est sous le contrôle de l’Aftu».
Pour le permis à points, Mbaye Amar est d’avis que son application relève d’une urgence. Pour lui, l’indiscipline dont font preuve certains chauffeurs, ternit l’image de l’Aftu, sans compter que les transporteurs ne représentent que 20% des gens qui ont un permis.
Délivrance des licences
Concernant la suspension des licences, Alioune Thiam soutient que c’est le meilleur moyen pour assainir durablement le milieu des transports. Il ajoute qu’une réflexion est en train d’être menée pour trouver les modalités d’octroi des licences, des autorisations d’exploitation. «Comment devient-on transporteur ? Comment doit-on délivrer les licences ? Quelles sont les conditions pour qu’un véhicule puisse être exploité ?», suggère-t-il pour faire avancer la réflexion. Mais le directeur du Cetud n’a pas donné de date pour la relance de la délivrance des licences. «Pour le moment, on ne peut donner de date parce que c’est en cours, avec tout ce qui s’en suit avec un processus de modernisation des titres, tout cela va de pair et à l’occasion les autorités vont pouvoir se prononcer là-dessus pour dire quand tout cela v être fait.»
Stagiaire / lequotidien.sn