Cheikh Bakhoum : « Les chiffres de la cybercriminalité avoisinent ceux de la drogue ».

Lutter contre la cybercriminalité est une mesure de salubrité publique. C’est ce qui est ressorti hier de l’ouverture de la 3e édition de la Security Day à Dakar. Cette rencontre a été aussi l’occasion pour l’Agence de l’Informatique de l’Etat (Adie) et l’Agence nationale des systèmes de sécurité (Anssi) française de signer une convention permettant de lutter plus efficacement contre ce fléau.

La lutte contre la cybercriminalité est à l’ordre du jour dans le monde entier. En effet, l’économie parallèle liée à cette activité constitue une gangrène qui n’épargne aucun pays. Et c’est pour se pencher sur cette problématique que la 3e édition de Security Day s’est ouverte hier à Dakar. En marge de cette rencontre, le Sénégal et la France se sont inscrits dans une dynamique afin d’unir leur force pour stopper ce crime dont les rentes avoisines celles de la drogue.

«C’est une coopération qui permettra à nos deux agences de renforcer la confiance numérique. C’est un secteur qui n’a pas de frontières où il faut mutualiser les efforts pour lutter contre la cybercriminalité. Nous attendons beaucoup de résultats de cette coopération notamment sur la stratégie nationale pour la cybersécurité au Sénégal avec l’ensemble des acteurs», a déclaré Cheikh Bakhoum, le Directeur général de l’Adie.

Les chiffres que génèrent cette économie parallèle sont effarantes révèle Mr Bakhoum. En effet, selon lui : «tous les pays du monde souffrent de la cybercriminalité, c’est des chiffres très astronomiques qui avoisinent les mêmes chiffres que la drogue. La cybercriminalité est un fléau pour l’ensemble de nos Etats. Les Usa estiment à 500 milliards de dollars l’économie parallèle créée par la cybercriminalité ce qui est énorme »

Mais le Sénégal ne baisse pas les bras pour freiner ce méfait car, déclare le Dg de l’Adie, «il y a une task force au niveau de la Primature et le dossier est assez avancé, nous sommes en train d’établir les textes qui permettent la création de ce centre et d’envisager l’opérationnalité dans les meilleurs délais», informe-t-il.

Le Dg de l’Anssi, l’Amiral, Dominique Riban abonde dans ce sens : «Aujourd’hui, on traite des affaires en France et lorsqu’on remonte toutes les attaques, on peut faire 5 ou 6 pays du monde systématiquement avant de retrouver les auteurs initiaux. Cette coopération est essentielle et nous pourrons traiter au niveau mondial les attaques de cybercriminalité, d’espionnage. L’Afrique est un terrain extrêmement important pour la cybercriminalité, il faut que nous travaillions ensemble pour y arriver. Il faut insister sur l’information des citoyens, des entreprises et des responsables politiques», a-t-il soutenu.

Ousmane Demba Kane / pressafrik.com

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