La caution pour les élections législatives du 30 juillet sera fixée le 1er mars (ministre)

Conformément aux dispositions de l’article L171, le ministre de l’Intérieur a rencontré, hier, les partis politiques en vue d’un échange avant la fixation de la caution pour les élections législatives du 30 juillet prochain. A ce titre, Abdoulaye Daouda Diallo a donné rendez-vous pour le 1er mars.

Les partis politiques qui veulent prendre part aux législatives doivent attendre le 1er mars prochain pour être édifiés sur le montant de la caution qui sera fixé par arrêté ministériel. C’est l’annonce faite, hier, par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, à l’issue de la rencontre avec les formations et partis politiques constitués. « Obligatoirement, l’arrêté fixant le montant de la caution devrait être signé au plus tard le 1er mars prochain, parce que c’est 150 jours avant la tenue de l’élection. Entre le 30 juillet et le 1er mars, on se rend compte des cinq mois qui nous séparent de l’élection », a expliqué le ministre de l’Intérieur, ajoutant avoir bien pris note des « propositions et suggestions » des partis politiques qui ont participé à cette rencontre. Mais le ministre en charge des élections a donné une idée du montant de cette caution qui, selon lui, sera fixée dans l’intervalle de 0 à 20 millions de FCfa. « Je vais me caler sur les bornes qui ont été arrêtées, cela ne dépassera pas 20 millions de FCfa », a indiqué le ministre de l’Intérieur, rappelant que la caution est une condition de validité des candidatures.

Cette réunion qui était destinée à « recueillir » l’avis des partis politiques sur la fixation du montant de la caution à verser à la Caisse de dépôts et de consignations a été riche en propositions. Une cinquantaine d’orateurs a pris part au débat, émettant divers points de vue. Si certaines formations ont plaidé pour le maintien des 20 millions, beaucoup d’autres ont souhaité que ce montant soit revu à la baisse. Pour ces derniers, les temps ont changé puisque le dernier referendum donne droit aux indépendants de participer aux élections.

Baisse souhaitée de la caution
« L’argent ne devrait pas être un critère de sélection ou un obstacle pour participer aux élections », a plaidé Pape Mactar Diallo du parti « Les indignés » qui souhaite « une baisse considérable de la caution pour une participation populaire ». Une idée défendue par Mamadou Lamine Souané de Act (….), relevant que l’augmentation « exponentielle » de la caution sous Abdoulaye Wade ne s’expliquait pas. Mbacké Seck de « Rewmi » suggère, lui, une diminution du montant à 5 millions remboursables. Dans la même veine, le représentant du Pit, Ahmad Camara, estime que la caution ne doit pas être « un facteur d’exclusion » de certaines formations à l’élection. Il estime que fixer la caution entre 5 et 7 millions est « raisonnable ». Assane Bâ du Pds va plus loin et propose que le plancher de la caution soit porté à 3 millions FCfa et le plafond à 5 millions de FCfa. Pour couper la poire en deux, Ardo Fall de « Synergie républicaine » propose 5 millions pour les partis qui veulent aller sur leur propre bannière et 20 millions de FCfa pour les coalitions.

Benoît Sambou, le représentant de « Bennoo Bokk Yaakaar » s’est opposé à certaines « propositions fantaisistes » et propose que la caution soit fixée entre 15 et 20 millions de FCfa. Pour lui, il faut dépassionner le débat rappelant le caractère « censitaire » de la caution. Pour le responsable Apr à Ziguinchor, les partis ne doivent pas laisser à l’Etat supporter toute la charge des élections.

« Quand on crée un parti, on doit avoir l’ambition d’aller aux élections et d’avoir au moins un élu. Puisque la caution est remboursable, il faut que les uns et les autres comprennent qu’ils ont un minimum de risques à prendre et ne pas aller aux élections pour exister ou profiter de la gratuité des moyens de l’Etat pour exister », a dit Benoît Sambou. Enfin, Abdoulaye Daouda Diallo est revenu sur les charges d’une élection pour l’Etat. A ce titre, il a rappelé qu’en 2012, chaque liste présentée a coûté 150 millions de FCfa en termes de documents électoraux, bulletins et impression. « Imaginer si l’on a une dizaine de listes », a avancé le ministre de l’Intérieur.

Maguette NDONG / lesoleil.sn

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