La région de Kaolack enregistre «une forte proportion» de personnes atteintes d’un cancer du foie lié à l’aflatoxine, une substance cancérigène contenue dans graines d’arachide et de maïs, a indiqué jeudi le point focal de la lutte contre le cancer de la région médicale, le docteur Mohammed Sow Bâ dans un entretien avec l’Aps.
«Comparée aux autres régions, on peut dire que Kaolack a une forte proportion de personnes atteintes par cette affection du foie», a-t-il déclaré, dans un entretien accordé à l’Aps, dans la cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le cancer. «La plupart de nos patients diagnostiqués sont de la région, ou ont longtemps vécu dans cette région communément appelée le bassin arachidier à cause de l’importance de la culture de l’arachide», a-t-il précisé. «Maintenant, il arrive qu’il y ait des cas isolés qui viennent d’autres localités, ou d’autres régions du pays voire de la sous-région pour se soigner à Kaolack» a fait savoir Dr Mohammed Sow Bâ.
Cependant, Dr Bâ s’est gardé d’avancer des statistiques pour, dit-il, à cause d’un «manque de fiabilité» des chiffres issus des structures et programmes en cours, tout en reconnaissant «l’ampleur» de cette maladie à partir des sujets diagnostiqués.
Causée par un microbe présent dans cette substance, cette forme de cancer du foie liée à l’aflatoxine affecte uniquement le foie et touche les hommes comme les femmes, a précisé le docteur Bâ, par ailleurs chef du service chirurgie de l’hôpital El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack. Il a préconisé une réduction de la teneur de l’aflatoxine dans les produits dérivés de l’arachide, appelant les populations à se faire dépister contre le cancer du foie, de l’hépatite B et à éviter la consommation de substances toxiques ou encore à s’exposer à de fortes radiations.
APS