Burundi: au moins trois morts dans des affrontements à Bujumbura

Au moins trois personnes ont été tuées et une quinzaine blessées depuis lundi dans plusieurs affrontements entre les forces de l’ordre et des insurgés à Bujumbura, a appris mardi l’AFP de sources concordantes.

Lundi après-midi, un soldat a tué « un fou » qui s’attaquait à lui avec une « épée » dans le quartier contestataire de Cibitoke, dans le nord-ouest de la capitale burundaise, a annoncé dans un tweet le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye.

Puis le groupe de policiers et de soldats qui se trouvaient sur place a été attaqué à la grenade et au fusil d’assaut par « une bande de criminels », selon la même source.

Un civil a été tué, et sept policiers, deux soldats et trois civils blessés au cours de cette attaque, a précisé M. Nkurikiye.

Dans la soirée, un policier a été blessé dans une nouvelle attaque dirigée contre une position de police située près du Centre de jeunesse du quartier de Kamenge, à la lisière de Cibitoke.

« Cette attaque était très violente. On a entendu pendant près d’une heure des explosions de grenades et de roquettes, le bruit d’armes à travers une grande partie de la ville », a expliqué à l’AFP un responsable administratif sous couvert d’anonymat.

Le cadavre d’un civil tué par balles a été retrouvé sur place mardi matin, selon plusieurs témoins.

Au total, ce sont quelque 25 grenades qui ont été lancées contre les forces de l’ordre dans le quartier de Cibitoke, selon le porte-parole de la police qui a confirmé à l’AFP mardi le bilan de trois morts et d’une quinzaine de blessés.

Ce bilan est contesté par des sources proches des insurgés qui revendiquent une vingtaine de policiers tués dans plusieurs incidents distincts à Cibitoke, alors qu’un officier de police a reconnu sous couvert d’anonymat « plusieurs tués dans nos rangs », sans donner plus de précisions.

Depuis deux mois, les positions de police sont régulièrement attaquées par des « bandes de criminels », le terme officiel désignant une rébellion naissante issue de la contestation du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

Le Burundi a plongé dans une grave crise politique émaillée de violences depuis l’annonce fin avril de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat qui, selon l’opposition, la société civile et jusqu’à une partie de son propre camp, viole la Constitution et l’Accord d’Arusha ayant mis fin à la guerre civile (1993-2006).

Les autorités ont maté en mai une tentative de coup d’Etat militaire et étouffé un mois plus tard six semaines de manifestations quasi-quotidiennes à Bujumbura. Mais depuis la réélection de M. Nkurunziza le 21 juillet, les violences se sont intensifiées, avec notamment des assassinats ciblés de figures des deux camps, des attaques contre la police et des exécutions sommaires.

Avec AFP

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