Ni plante, ni animal, ni champignon, cet étrange génie visqueux appelé « Le blob » défie la biologie

Fait d’une unique cellule géante capable de se déplacer, sans cerveau mais doté de mémoire

, « Physarum polycephalum » défie tous les canons de la biologie.
Imaginons un quiz élémentaire sur la biologie : quelques affirmations simples – disons cinq – auxquelles il conviendrait de dire si elles sont vraies ou fausses. La cellule, unité fondamentale du vivant, est de petite taille. Pour se ­déplacer, un organisme vivant est doté d’organes ­locomoteurs spécifiques. Chaque espèce dispose d’un nombre déterminé de chromosomes. Les êtres vivants à reproduction sexuée sont divisés entre ­mâles et femelles. Le siège de la mémoire et de l’apprentissage se situe dans le cerveau.
Vous avez répondu « vrai » aux cinq affirmations. Vous disposez manifestement de connaissances de base en sciences naturelles. Pourtant, vous avez tout faux. Aucune de ces cinq phrases n’est exacte. La faute à un étrange organisme qui se déplace et se nourrit comme un animal, produit des pigments comme une plante, se reproduit comme un cham­pignon, mais n’appartient à aucune de ces trois grandes branches de la classification des espèces.
Ce mouton à cinq pattes, chimère inclassable et défi à nos connaissances, porte un nom : Physarum polycephalum. Trop compliqué ? Alors, faites comme Audrey Dussutour, chercheuse au Centre de recherche sur la cognition animale (CNRS, Toulouse), et appelez-le « blob ». Un hommage rendu par la biologiste à un film d’horreur américain du même nom, réalisé en 1958, avec un jeune débutant nommé Steve McQueen. Une créature visqueuse tombée du ciel s’y nourrissait des ­humains qu’elle absorbait et résistait à toutes les tentatives d’éradication.
Plus inoffensif, notre blob se nourrit de bactéries qu’il trouve sous les souches d’arbres ou dans les tourbières. Mais il se moque effectivement du feu, de la submersion ou des attaques à l’arme blanche. En 1973, au Texas, une femme, effrayée par la masse spongieuse apparue dans son jardin, appela les autorités. Ni la découpe, ni l’empoisonnement, ni l’eau sous pression n’empêchèrent la chose de croître. ­Jusqu’à sa soudaine disparition.
le monde.fr

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