Un sommet historique vient de s’achever, ce vendredi 26 mai à Uluru, dans le Territoire du Nord, en Australie.
Environ 250 représentants de la communauté aborigène ont appelé à la formation d’un organisme officiel qui représentera au Parlement les populations autochtones. La Convention a rejeté l’idée d’une simple reconnaissance constitutionnelle, qui ne serait à leurs yeux que symbolique.
C’est un rassemblement inédit qui vient de se terminer à Uluru, au centre de l’Australie, dans ce lieu sacré pour les Aborigènes. Durant trois jours, plus de 250 représentants des communautés aborigènes et indigènes ont discuté des moyens d’aboutir à un traité qui reconnaîtra leurs peuples en tant que premiers habitants de l’île-continent.
Les délégués ont demandé à être représenté formellement au sein du Parlement, afin de donner plus de pouvoir à leurs communautés et à améliorer « l’avenir de leurs enfants ». Selon eux, une simple inscription dans la Constitution ne suffirait pas à relever les nombreux défis vers la pleine reconnaissance de leurs droits.
Les Aborigènes ont été reconnus comme citoyen à part entière il y a seulement 50 ans. Encore aujourd’hui, un grand nombre d’entre eux souffrent d’alcoolisme, de toxicomanie, les taux d’incarcération et de suicide sont plus élevés que parmi les Australiens.
A cela s’ajoutent les conséquences tragiques pour la « génération volée », ces milliers d’enfants autochtones, retirés de force à leurs proches entre 1910 et 1960, et placés dans des familles blanches et des institutions, à des fins d’assimilation.
rfi.fr