Affaire Théo en France: des milliers de manifestants contre les violences policières

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi après-midi dans plusieurs villes de France à l’appel notamment d’associations antiracistes et de syndicats. Elles protestent contre les violences policières, plus de deux semaines après l’agression de Théo, un jeune homme noir de 22 ans victime d’un viol présumé lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois.

A Paris, 2 300 personnes selon la police, 4 000 à 5 000 selon les organisateurs, se sont réunies sur la place de la République, à l’appel notamment d’associations antiracistes et de syndicats. Militants associatifs, syndicats, politiques et anonymes, beaucoup de jeunes et de familles s’étaient déplacées depuis les quartiers populaires.

« Justice pour Théo », « Justice et vérité pour Adama Traoré, pour Zyed et Bouna et toutes les autres victimes », pouvait-on lire sur les banderoles, tandis que la foule scandait des slogans comme « on n’oublie pas, on ne pardonne pas », « Police partout, justice nulle part ».

Racisme

Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires
18/02/2017 – par Sylvie Koffi Écouter
« Le jeune Théo a été violé et ce n’est pas un accident », a lancé du haut de la tribune le président du Conseil représentatif des associations noires Louis-Georges Tin. « D’après les chiffres dont nous disposons, les Noirs et les Arabes sont 7 à 8 fois plus exposés aux bavures policières mortelles », indique-t-il à RFI.

« Négro », « bamboula », voici les insultes qu’aurait encaissées Théo lors de son interpellation. Une violence raciale « inadmissible », dénonce de son côté le président de SOS Racisme. Pour Dominique Sopo, la police républicaine se doit d’être exemplaire. « Nous ne sommes pas là contre la police, mais pour la justice », souligne-t-il.

Incidents

Quelques incidents ont éclaté après la fin du rassemblement, qui avait été déclaré auprès de la préfecture de police par les organisateurs. Un groupe de quelques centaines de personnes a « testé les barrages des forces de l’ordre », a indiqué une source policière. Puis, après avoir essuyé des jets de divers projectiles (bâtons de bois, canettes, pavés), les forces de l’ordre ont riposté avec charges et tirs de gaz lacrymogènes. Treize personnes ont été interpellées selon la préfecture de police, et deux policiers légèrement blessés.

D’autres manifestations ont réuni environ 350 personnes à Rennes – où 4 manifestants ont été interpellés selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) – 250 à Nice, 230 au Mans, 200 à Poitiers, 150 à Montpellier, 150 à Dijon où des incidents ont également eu lieu. Ils étaient également 150 à Nantes et Angers, une centaine à La Rochelle, 80 à Avignon. Mercredi et jeudi, deux rassemblements non déclarés avaient donné lieu à des heurts et dégradations à Paris et Bobigny.
rfi.fr

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