Les yeux dans le vague, comme si tout d’un coup il ne voyait plus la meute de journalistes qui lui faisait face, Nicolas Batum est revenu sur les lancers-francs qu’il a ratés à la fin de la demi-finale perdue face à l’Espagne (80-75 a.p.).
«Qu’a-t-il manqué à l’équipe de France ?
Des détails (long silence). Même si je déteste dire ça, et que ça m’énerve d’en parler, il y a eu un peu de favoritisme sur Pau Gasol. Même s’il est très fort, on n’a jamais pu défendre sur lui comme sur les autres. Mais bon c’est un grand joueur, la grande classe, et nous on n’a pas su finir le match comme on voulait. On prend un 14-2 à la fin (du temps réglementaire), ont était fatigué, on rate les lancers-francs. C’est dur.
Les Bleus ont craqué
Ces lancers-francs ratés à la fin de la prolongation que vous ratez sont le pire moment de
(il coupe) ma vie ?
Votre carrière ?
Le dernier, je dois faire exprès de le louper mais le premier… (ses yeux se perdent dans le vague) je ne dois jamais le louper… Je m’étais juré de ne jamais loupé de lancers-francs importants en équipe de France, j’avais vu ce qui s’était passé auparavant, je m’étais juré…
Avez-vous malgré tout réussi à appliquer votre plan de jeu ?
Oui même si… ce qui nous a tué, ce sont les lancers-francs. A chaque fois qu’on les arrêtait, ils donnaient la balle à Gasol, mais ce qui les a mis dans l’euphorie, c’est ça.
«Par respect pour le public, par respect pour l’organisation, on doit gagner une médaille»
Il faudra donc enchaîner sur le meilleur match de votre carrière dimanche ?
On ne peut pas repartir comme ça, sans rien. Par respect pour le public français, par respect pour l’organisation, pour tout ce qui a été fait autour de nous depuis des années, on doit gagner une médaille.
Racontez-nous le panier à trois points que vous marquez pour obtenir la prolongation…
Tu veux que je te racontes quoi ? Il n’a servi à rien.»
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