Le paludisme continue de tuer au Sénégal, particulièrement dans la région de Tambacounda. Malgré les efforts consentis par le PNLP et les acteurs locaux le nombre de décès reste supérieur à la moyenne nationale.
A l’instar des autres régions, Tambacounda a célébré la journée mondiale de lutte contre le paludisme qui reste encore une grande préoccupation de santé publique. La maladie tue encore dans le sud et le sud-est du pays, particulièrement dans la région de Tambacounda avec ses caractéristiques pluviaux-climatiques et environnementales qui la prédispose encore au fléau.
Malgré les efforts consentis par le PNLP, et les acteurs locaux, le taux de prévalence reste très élevé par rapport à la moyenne nationale. Sur 135.000 cas de malades liés au paludisme, 24 personnes sont décédées, a révélé le Dr Alioune Ndiaye, médecin chef de région. Un tableau inquiétant, contrairement à certaines régions qui tendent vers la pré-élimination de la maladie.
Ce qui veut dire que beaucoup de travail reste à faire dans cette partie du pays, pour diverses raisons. D’abord l’augmentation du nombre de cas de malades, ensuite l’utilisation insuffisante des moustiquaires par les populations. Ces moustiquaires constituent le matériel essentiel de lutte contre les maladies à transmission vectorielle. Un travail méticuleux de sensibilisation reste à faire pour que les gens dorment sous leurs moustiquaires toutes les nuits, pendant toute l’année», dira Dr Alioune Ndiaye. Selon le médecin chef de région cette journée permet de renforcer la sensibilisation auprès de toutes les populations, pour que la région puisse se mettre dans la même dynamique que les autres régions.
Pour cela, la région médicale compte s’appuyer sur les mouvements associatifs et les navetanes (championnat populaires) pour toucher le maximum de personnes. Le Dr Ndiaye déclare que «nous voulons nouer des partenariat avec le mouvement navetanes pour sensibiliser davantage les populations sur l’utilisation des moustiquaires, aspect sur lequel nous devons travailler. Car la lutte contre le paludisme est un travail de longue durée. Nous devons nous battre pour qu’il n’y ait plus de décès lié au paludisme »
Il existe des instruments de diagnostic très performants, des médicaments sont disponibles et gratuits, sans compter les stratégies supplémentaires faites dans la région à travers les campagnes de Chimio-prévention, AID aspersion intra domiciliaires, et la distribution de moustiquaires imprégnées. Un ensemble de stratégies est mis en places dans la région.
Cependant il y’a un aspect sur lequel du travail reste à faire. C’est l’utilisation des moustiquaires. Au total, 478.000 moustiquaires ont été distribués. Mais cela n’as pas suffit à faire baisser le nombre de malades. Il reste à amener les populations à s’en servir comme le veut le slogan des « 3 TOUTES », « toute la famille, toute la nuit, toute l’année ».
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