40.00 hectares de forêts perdus chaque année au Sénégal. A Koussanar, pour une journée de reboisement, L’UNCEFS veut inverser la tendance.

Actuprime-(Tambacounda)-Chaque année, le Sénégal perd plus de 40.000 hectares de forêts dont 53% sont liés aux feux de brousse. Une déclaration faite par Ablaye Sow, Président de l’Union Nationale des Coopératives et Exploitants Forestiers du Sénégal (UNCEFS), lors de leur journée de reboisement organisée à Koussanar. Un véritable fléau qui menace les forêts et qui, à la longue, risque de les faire disparaitre si des mesures préventives ne sont pas prises. Outre les services déconcentrés de l’Etat, cette situation interpelle en premier lieu les exploitants forestiers, les partenaires et aussi les bénéficiaires des produits forestiers.
Exploiter la forêt est une chose, mais l’entretenir en est une autre, sinon la plus importante. Conscient de cela, les coopératives et exploitants forestiers se sont lancés dans un vaste programme de reboisement dans les régions de Sédhiou, Kolda et Tambacounda. Près de 500.000 jeunes pousses seront plantés. Ils vont contribuer à la régénération et la conservation des forets pour exploitation rationnelle et durable.
Pour atteindre ces objectifs inscrits dans son programme, l’Union Nationale des Coopératives et Exploitants ont produit, pour la présente saison, plus de 7000 plants dans la seule pépinière de Koussanar. D’autres projets similaires sont développés dans les régions de Kolda et de Ziguinchor. Le sous-préfet de Koussanar qui s’est félicité de l’initiative des camarades d’Ablaye Sow, a cependant mis l’accent sur le suivi et l’entretien des plants. Il a notamment déclaré que « planter c’est bien, mais l’entretien et le suivi sont encore meilleurs, car il faut prêcher par l’exemple ».
Même son de cloche chez l’inspecteur régionale des eaux et forêts et chasse de Tambacounda, Pape Alassane N’Diour pour qui l’UNCEFS reste un partenaire privilégié dans la mesure où elle respecte les prescriptions techniques liées à l’exploitation dans les zones aménagées. Selon lui, « les exploitants forestiers sont, à tort, indexés comme de fossoyeurs de la forêt, mais la réalité en est tout autre. Non seulement ils participent à la régénération des forets, mais aussi ils respectent les prescriptions relatives à la coupe de bois ».
Pour l’inspecteur N’Diour, les feux de brousse constituent une sérieuse menace pour nos forêts. L’accent doit être mis, de l’avis du patron des eaux et forêts de Tambacounda, sur la sensibilisation et la conscientisation des populations, pour leur permettre de comprendre les dangers qui menacent leur environnement et leur vie. Pour rappel, dans la région de Tambacounda, ce sont 13 forêts qui sont aménagées pour une superficie de 580.000 hectares reparties entre 585 villages concernant 19 communes
Bokassa

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